Bienvenue sur le blog

Conçu avec comme objectif de venir en aide de manière concrète au peuple palestinien, le blog se verra ajouter des liens vers des associations humanitaires qui oeuvrent en faveur du peuple palestinien et spécialement de l'enfance palestinienne et de l'éducation et de la culture. J'espère que vous prendrez plaisir à lire les poèmes et que vous en profiterez pour découvrir les nombreux projets menés. Je recherche des poèmes écrits en français en relation avec la Palestine.

dimanche 12 septembre 2010

Le Sniper

Le Sniper

Le viseur cadré sur le corps inerte,
Une âme a rejoint son Créateur,
Sans remord, il contemple son travail,
Une âme se rallie au rang du Trompeur,

Soudain, des cris déchirent le ciel obscurci,
Il les observe, le sourire aux lèvres gercées,
Il n’est pas des leurs, ils ne sont pas des siens,
Cependant, une boule lui sert la gorge serrée,

La jeune fille ciblée, sauvée par un enfant,
Quel destin pour des innocents,
Le soldat s’apprête à s'en aller,
Mais de leurs index, les anges l’ont désigné,

Cet enfant qui gît noyé dans son sang,
Il ne l’a jamais vu et pourtant,
Ses yeux s’ouvrent avec effroi ,
Pourquoi, un sentiment …à ce moment là ?

Ses yeux s’ouvrent de nouveau, Sion n'est plus,
Pourquoi son âme dans ce corps qui lui est inconnu,
Le voilà, le soldat, retourné à l’âge de l’innocence,
Sans arme, ni fausse  vengeance,

Il court dans la plaine, angoissé,
Un cri l’interpelle… sa sœur ?
Il n’en a pas, et pourtant,
Elle est là, le sourire imprégné dans son cœur,

Et dans ses pas qui l’entrainent,
Il reconnait ce sentiment, cette odeur de poudre mouillée,
Sa mémoire refait surface, elle, jadis, souillée,
Finalement, le cauchemar s’est réveillé,

Tel un lion, il court vers elle, en pleurs,
Elle l’attend les bras au ciel, elle, devenu aujourd'hui sa soeur,
Tapis dans les ténèbres, se trouve la bête qu’il était,
Le destin ne change pas, inconsciemment il le sait,

Le viseur cadré sur le corps inerte,
Il ouvre ses yeux de nouveau,
Sortilège, le revoilà parmi les assassins ,
A contempler, ce corps gisant qui fut une seconde le sien,

Un moment de vérité, 
Et tel l’innocent, il s’effondre à son tour, terrassé,

Un cri déchire le ciel éclaircit,
Dorénavant, les larmes ont remplacé la pluie

( Zoher Guennani )

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire