Pour ce 46e anniversaire de la Journée de la Terre,
j’aimerais partager avec vous un poème que j’ai écrit en mai dernier et
dans lequel je parle de tous les réfugiés palestiniens dont la
nostalgie ne cesse de croître à chaque jour qui passe. Ceci pour
souligner notre attachement spirituel aux terres qui nous ont été volées,
d’où nos grands-parents ont été chassés lors de l’épuration ethnique et
pour mettre l’accent sur notre droit au retour.
Mon village, où je n’ai pas vécu un seul jour,
a vécu en moi à chaque instant.
Depuis que je suis née, je grandis et ma nostalgie
grandit de plus en plus jusqu’à la déchirure.
Ce n’est pas moi qui ai choisi de vivre au loin
ni mes grands-parents non plus.
On les a battus, chassés, dépossédés.
Leurs âmes sont restées dans les tentes de l’exil,
elles sont parties avec leurs oliveraies et leurs champs de citrons,
leur laissant une blessure qui ne guérira jamais.
Dès que mes grands-parents ont dû partir,
ils ont pensé qu’ils reviendraient le lendemain.
Ils sont morts aujourd’hui mais il est inutile de soupirer
puisque leur héritage, leurs âmes et leur souvenir persistent.
On dit que les personnes âgées meurent
et qu’après cela, les jeunes oublieront.
Mais ce n’est pas vrai.
Jusqu’au retour, les Palestiniens résisteront.
Nos larmes d’espoir ne sècheront jamais
et, quand nous retournerons dans nos terres natales,
les arbres ressurgiront très haut des cendres
et des colombes blanches les survoleront
et nous caresserons de nos mains nues
chaque baie chaque fruit pour en ôter le sable.
Ce rêve n’est pas près de se réaliser
mais il se réalisera à coup sûr un jour.
Shadh Abusalama (2012)
Traduction : JM Flémal
Mon village, où je n’ai pas vécu un seul jour,
a vécu en moi à chaque instant.
Depuis que je suis née, je grandis et ma nostalgie
grandit de plus en plus jusqu’à la déchirure.
Ce n’est pas moi qui ai choisi de vivre au loin
ni mes grands-parents non plus.
On les a battus, chassés, dépossédés.
Leurs âmes sont restées dans les tentes de l’exil,
elles sont parties avec leurs oliveraies et leurs champs de citrons,
leur laissant une blessure qui ne guérira jamais.
Dès que mes grands-parents ont dû partir,
ils ont pensé qu’ils reviendraient le lendemain.
Ils sont morts aujourd’hui mais il est inutile de soupirer
puisque leur héritage, leurs âmes et leur souvenir persistent.
On dit que les personnes âgées meurent
et qu’après cela, les jeunes oublieront.
Mais ce n’est pas vrai.
Jusqu’au retour, les Palestiniens résisteront.
Nos larmes d’espoir ne sècheront jamais
et, quand nous retournerons dans nos terres natales,
les arbres ressurgiront très haut des cendres
et des colombes blanches les survoleront
et nous caresserons de nos mains nues
chaque baie chaque fruit pour en ôter le sable.
Ce rêve n’est pas près de se réaliser
mais il se réalisera à coup sûr un jour.
Shadh Abusalama (2012)
Traduction : JM Flémal
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