Bienvenue sur le blog

Conçu avec comme objectif de venir en aide de manière concrète au peuple palestinien, le blog se verra ajouter des liens vers des associations humanitaires qui oeuvrent en faveur du peuple palestinien et spécialement de l'enfance palestinienne et de l'éducation et de la culture. J'espère que vous prendrez plaisir à lire les poèmes et que vous en profiterez pour découvrir les nombreux projets menés. Je recherche des poèmes écrits en français en relation avec la Palestine.

lundi 5 décembre 2011

Il y a des murs

Il y a des murs
Il y a des murs que l’on démonte
Des murs gris comme la honte
Des murs qui étouffent les cris
Des murs de l’ennui.
Des murs de béton qui tombent
Dans le silence des tombes
Ou qui éclatent dans le fracas des bombes.

Des murs qui se fissurent quand on est dos au mur
Et sous l’éclat des balles.
Des murs froids comme des pierres tombales.

Des murs où l’on piétine, des murailles de chine
Des murs sans failles des murs sans entrailles
Des murs qui n’ont que le courage d’être des murs
Des murs de graffitis, des murs de « no future ».

Des murs qui n’ont choisi ni leurs briques
Ni leur ciment, ni leur camps d’enfermement.
Des murs sans oreilles.
Des murs où courent les treilles de raisins mûrs
Des murs d’ici ou d’ailleurs
Des murs porteurs.
Porteurs de messages que l’on glisse
Dans les trous des murs,
Heureux de parler à dieu qui s’en émeut.

Des murs où l’on se dit adieu.
Cœurs des murs que l’on couvre de tags
Guten tag,
Et de paroles fortes.
Des murs sans porte,
Des murs, il faut que je sorte.
Des murs où l’on entend
Le murmure de ceux que l’on emmure.

Comme ta peau est douce de l’autre côté.
Comme tes yeux sont loin de m’imaginer.
Ton image s’efface…..
Trop de barbelés.
Je n’ai plus ni mémoire,
Ni regret.

Il y a des murs comme des sépultures
Des murs construits pour cacher nos blessures
Des murs de pierre des murs de chair
Abattre un mur c’est un peu comme faire
Reculer l’enfer.


Yasmina Nour 2008

mardi 9 août 2011

Mahmoud Darwish: 3 ans déjà

Tout d'abord un article ancien mais fort intéressant qui rappelle à la mémoire Mahmoud Derwish et son ami Edward Saïd http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6374.



https://www.alterinfo.net/Mort-je-t-ai-vaincue-Mahmoud-Darwich-nous-a-quittes_a22623.html




«Mort, je t’ai vaincue», écrira-t-il quelques années plus tôt dans Murale. . Ce poème, Mahmoud Darwich, le rédigera après s’être battu pendant des semaines contre la mort en 1998. Il venait alors de subir une très grave intervention chirurgicale à coeur ouvert.

Même si son corps l’avait lâché, il y a trois ans , le 9 Août 2008, dans un hôpital de Houston aux Etats-Unis, ce poète au grand lyrisme reste vivant à travers une oeuvre éblouissante, qui a fait de lui une référence et un monument incontestable de la poésie arabe.



mercredi 6 juillet 2011

La grande expulsion

La grande expulsion

 

Etranger dans ma terre natale

Exile vers l’inconnu

Je cherche ma destine

Je suis le vagabond solitaire

La honte de l’humanité

 

Dans mon exil quotidien

Une traverse de désert

Un infini indéfini

Seul devant les forces de mal

Devant les princes des ténèbres

Je me console et je m’encourage

Apres le déluge, le printemps a Bissane

 

Je me combats contre l’alliance de mal

Contre la cruauté et la haine

Je fuis la guerre

Je laisse mon olivier brûlé

Et je prends avec moi mes pierres

 

Au petit port de gaza

Je regarde le grand bleu

Je cherche entre ces vagues douces

Le souvenir de mon grand père

Un vieil homme et sa mer

Une alliance magique

 

Dans ma terre, je n’ai pas d’adresse

Je fouille la mémoire des collines

A la recherche de mes ancêtres l

La nakba se souvienne de moi

Exilè de 48

 

Le retour chez moi est un péché

Je suis l’éternel voyageur

Je cherche mon identité bafoue

Je cours derrière un mirage

 Qui est l’humanité

Je m’amuse à me réchauffer

Des condamnations de mes frères

 

Je vois devant moi ma fin

Je m’accroche à la vie

A ce bout de l’espoir

A la conscience des humains

Mon destin est tragique

Je ne peux rien …maktoub  

( Mokrane Abdelli )

Mon arme géologique

Mon arme géologique

 

Un peuple en danger…l’humanité en danger

Je pleurs Raghda la sirène de l’orient

Le petit ange de bon dieu

Je pleurs la terre d’Abraham et de David

Celle de Christ et de Moise

 

Je cris …oh Saladin

Est-ce que tu vois Jérusalem et Gaza

Manifeste-toi, soldat de la foi

 

Je regarde le ciel et je vois el Fadhl

Le treizième guerrier

Enseigne-nous l’art de la guerre

Pardon…l’art de la résistance

 

Une barbarie qui s’acharne sur l’innocence

Une logique…non, une folie meurtrière

Elle refuse la tolérance

Elle tourne le dos à la volonté d’exister.

 

Je chante la vieille qui s’accroche à son olivier brûlé

Je chante l’enfant qui attend la balle

De soldat de mal

 

A Rafah je sens la trahison

Mon frère…est tu la ?

Est tu mon frère ?

Mon chagrin me dévore

Impuissant devant Goliath

Un géant malade

 

 

Je tourne ver ma terre, ma poussière

Je prends mon arme fatale

Mon arme géologique

Mes cailloux…

   
 ( Abdelli Mokrane)

lundi 25 avril 2011

Exception

Exception
Tous parviennent à destination
le fleuve, le train
la voix, le navire
la lumière, les lettres
le télégramme de condoléances
l'invitation au dîner
la valise diplomatique
le vaisseau spatial
Tous parviennent à destination
sauf... mes pas vers mon pays

(auteur inconnu)

A un nuage

A un nuage

"Je suis la terre
ne me prive pas de pluie
je suis tout ce qui restera d'elle
si tu plantes mon front d'arbres
fais pousser mes cheveux en vignes
blé
et roses
afin de me connaître
Alors, prodigue la pluie

Ô nuage, j'ai l'âge des montagnes de Galilée
je suis la poitrine de Haïfa
le front de Jaffa
alors ne murmure pas : impossible
N'entends-tu pas les pas de mon enfant s'approcher
du seuil de ton coeur ?
Ne vois-tu pas les veines de mon front
essayant d'embrasser tes lèvres ?
Mes cheveux sont devenus sable à t'attendre
ils sont devenus champs
blés
arbres
Je suis tout ce qui reste de notre terre
tout ce qui reste de ce que j'ai aimé
Alors, prodigue
prodigue la pluie."
 
Rachid Housain

Rachid Housaïn, La poésie palestinienne contemporaine, anthologie par Abdellatif Laâbi, Ed. Messidor, p. 156

Rachid Housaïn
Né en 1936 au village de Masmas en Galilée. Enseignant, puis journaliste. Émigré en Syrie, il dirige la fondation des études palestiniennes. Il émigre ensuite aux Etats-Unis où il sera le correspondant de l’Agence palestinienne de presse jusqu’à sa mort, dans un incendie, en 1980.

Fruit

FRUIT

La pomme de mon cœur
J’ai peur qu’elle ne pourrisse
Car je suis sans patrie
Comment offrirais-je à la pomme rouge
La vie qu’elle aimerait, quand je vois la branche
Devenir, dans les braseros de l’hiver
Tantôt braise
Tantôt cendre
Quand, aux saisons du deuil
Je vois une pomme me rester entre les mains
Seule, sans racines
Peu à peu gagnée par la pourriture ?
Racim Al-Madhoun

Racim Al-Madhoun dans La poésie palestinienne contemporaine, choix des textes et traduction de Abdellatif Laâbi, éditions Le Temps des Cerises, page 66

Biographie

Racim Al-Mahdoun est né en 1949 à Gaza. Il a émigré au Caire puis en Allemagne. Il obtient à Berlin le diplôme de l’Institut du journalisme. Il a vécu longtemps au Chypre et vit maintenant à Amman.

Bibliographie :
Oiseaux de roses (1983)
Cahier de la mer (1986)
Ce que la mémoire n’a pas dit (1989)

Toi, moi et lui

Toi, moi et lui
Il n'y avait pas d'arbres dans son vocabulaire
pas de fleurs
Dans son vocabulaire, il n'y avait pas d'oiseaux
Il ne savait que ce qu'on lui avait appris
tuer les oiseaux d'abord
et il a tué les oiseaux
haïr la lune ensuite
et il a haï la lune
avoir un cœur de pierre
et il a eu un cœur de pierre
Et puis s'écrier :
« Vive n'importe quoi »
« À bas n'importe quoi »
« À mort n'importe quoi »
Il n'y avait pas d'arbre dans son vocabulaire
Dans son vocabulaire, il n'y avait pas
toi et moi
car il devait nous tuer
Il ne savait
que ce qu'on lui avait appris
nous tuer
toi et moi
Mou'in Bsissou



Né en 1927 à Gaza. Poète et dramaturge. Il passe presque toute la décennie des années cinquante en prison. Puis ce sera la ronde de l’exil : Le Caire, Bagdad, Beyrouth, Damas, Moscou et enfin Londres,  où il meurt subitement en 1984.

dimanche 24 avril 2011

Visions

Vision
Lorsque nos joies brilleront dans les maisons anciennes
quels pays irons-nous visiter ?
Nous retirerons nos tombes de la terre
et nous reviendrons aux anciennes maisons
nous allumerons pour l'éternité notre danse
nous appellerons nos aimés à se relever de la pénombre des tombes
et nous épellerons leurs noms
enfant après enfant

Racim al-Madhoun


Racim Al-Mahdoun est né en 1949 à Gaza. Il a émigré au Caire puis en Allemagne. Il obtient à Berlin le diplôme de l’Institut du journalisme. Il a vécu longtemps au Chypre et vit maintenant à Amman. 

jeudi 6 janvier 2011

Où est ma poupée, ?

Un million de livres pour Gaza

Président du Comité Initiative
Livre contre le blocus
A. Abdullatif Achour
Secrétaire Général Adjoint


Pour tout renseignement :
vous pouvez prendre contact avec l'Union des éditeurs arabes au Caire
 +20237622058


LIVRES POUR GAZA
L'initiative « livre contre le siège » est adopté par l'Union des Éditeurs Arabes-qui regroupe tous les  éditeurs des pays arabes- et dont l'objectif est de regrouper UN MILLION de livres et de les acheminer à GAZA afin de briser le siège culturel de GAZA et ce là en marge de la 43eme foire du livre du Caire qui débute le 26/01/2011,
La librairie AVERROES -membre de l'UEA-, participe à cet opération et ouvre son Espace pour les dons des livres des professionnels et des particuliers, venant de France et de l'Europe pour pouvoir les regrouper et les expédier au Caire ensemble avant le 15/01/2011.
Prière de diffuser largement cette information  pour associer un large public.
 Merci et bonne année.

                   
           N a j e t   M I L E D
               مكتبة  ابن  رشد      
  L I B R A I R I E  A V E R R O E S          
7 BD ST GERMAIN 75005 PARIS FR
Tel   (+33) 0156249474 / 0954149474
www.culture-arabe.com