n'entends-tu pas ces voix qui tonnent
ne vois-tu pas ces peuples en marche
qui pacifiquement, humainement,
refusent cette sanglante démarche,
cette volonté farouche née du fonds des âges,
de jeter aux vents de l'oubli,
de détruire et annihiler toute vie
sur cette terre sacrée,
cette terre que tu nous as confiée.
O Dieu de tous les hommes,
Délivre nous du mal !
Regarde, autour de nous
ce monde à moitié fou
ces hommes immondes
cette terre nauséabonde.
Entends-tu ?
les cris étouffés des monstres d'acier,
dressés sur leurs chenilles d'un air altier
et qui trépignent d'impatience
dans une indécente jouissance.
Vois-tu ?
le sourire béat de ces soldats
cette joie dont ils ne se cachent pas
ces escadrons de la mort
qui piétinent sans remords, tous ces corps !
O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal !
Regarde !
les visages et les corps de nos enfants
qui ne sont plus que bouillie de chair et de sang,
ces visages qui ne ressemblent plus à des enfants,
figés dans l'horreur, la peur et la nuit des temps.
Aide-nous !
à combatttre ce mal, emporte dans les ténèbres
ces hommes et leur marche funèbre
donne-nous la force de l'amour
pour combattre sans haine, sans détour,
les anges de la mort, tous ces vautours
Pourquoi ?
ce peuple doit-il souffrir à l'infini,
de quoi devrait-il être puni,
ne les laisse pas tomber,
ils ont besoin de toi et le droit d'exister
O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal,
Pourquoi,
laisses-tu toutes ces humiliations,
pourquoi le coeur des hommes est il si aride,
pourquoi ce besoin d'autodestruction,
pourquoi toute cette systématisation,
pourquoi n'écoute-tu pas mes prières,
pourquoi certains sont condamnés au martyr éternel,
ou est ta justice, ou est ta clémence,
écoute les voix de l'innocence,
recueille leurs derniers soupirs,
unis partout les hommes de bonne volonté,
tous ceux qui croient en l'avenir
tous ceux qui dans chaque pays ne sont que compassion,
tous ceux qui ont encore quelques illusions
donne-nous les clés du bonheur et de l'honneur.
O Dieu de tous les hommes,
Délivre-nous du mal !
FATIMA
(17 Novembre 2012)
@tous droits réservés
poème de Fatima Martine Louardi
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